Éliane
Radigue – L'Île Re-Sonante
Lointaines
plages, une éclaircie dans le spectre, fondue, dans la matière. Les recoins -
les différentiels, sous le bloc en expansion, des lueurs, des voix, des sonorités
qui s'insèrent. La couleur varie faiblement, les réglages les plus fins et les
plus réfléchis, une onde qui stagne aux abords du silence. Si un chant
apparait, est-ce un chant, un son, un humain ou une langue magnétique, le découpage
par ciseaux puis le collage dans le spectre. L'état constant, le son qui garde
une forme et devient silence, la constance et la simplicité. Un geste qui se
transforme en état, c'est dans le prolongement qu'apparaît l'architecture, la
stabilité qui recherche l'éternité. L'éternité n'est pas l'infini, l'éternité est
finie et accepte les aspérités. La longue vie de l'éternité, lente, déclinante,
quand l'infini prolonge le néant.
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