jeudi 26 juillet 2018

Chronique : Camille Emaille & Tom Weeks – Ghoast



Camille Emaille & Tom Weeks – Ghoast

Les touches, plaquées – les cuivres qui entrent en fonction, des moments qui traversent. Le son, quelque part, l'écrasement et une forme d'intensité. Les extensions par rapport aux données formelles, des techniques étendues qui viennent en surimpression, l'une par rapport à l'autre et s'inversent par moment. Des percussions, un agencement complémentaire – une légèreté et un tact qui laisse paraître une dimension sensible, une dimension qui doit principalement à celui qui pratique, détient l'énergie. Maitrise – l'assurance et l'aisance qui sont devenues connaissance pure. L'émotion et l'intelligence, résulte la création. Une création, l'émergence d'un lieu sombre, pourtant présent – partout, en nous-mêmes. Une image qui permet des parallèles, des liaisons entre le saxophone, des formes percussives et autre chose. Une chose située à la marge, pourtant si présente.

mardi 24 juillet 2018

Chronique : Sensations' Fix ‎– Music Is Painting In The Air (1974 - 1977)


Sensations' Fix Music Is Painting In The Air (1974 - 1977)

Dans la progression, des assemblages proches, des calculs qui rassemblent les harmonies, créent des oscillations – les espaces bien centrés, au son présent dans des équilibres étudiés. Un balancement entre une route déjà tracée, le plaisir d'être et ressentir – des écarts subtils, l'atteinte de terrains intimes, légers, des glissements synthétiques, les mélodies qui s'étalent, l'horizon qui puise dans les machines, le cheminement, les boitiers, les effets – l'impression d'un éveil. La réverbération, les nappes frappées pendant que des guitares s'isolent, répondent et réagissent. Les références à des sons ou bien des visions. Ces visions des filles des années 70 qui avaient quelque chose de différent, une aura quand Jess Franco créait le monde. Une impression qui marque à jamais, caché dans les replis – les vibratos très courts dans lesquels on peut déceler quelque chose d'essentiel.

mardi 17 juillet 2018

Chronique : M.O.T.O. – The Things We Said and the Things We Did (Extra Songs from Singles, Cassettes and Other Effluvia)



M.O.T.O. – The Things We Said and the Things We Did (Extra Songs from Singles, Cassettes and Other Effluvia)

L'autoroute, les distorsions pleines, ce qui est le plus probable, parfois le plus poignant, une zone qui atteint sans vrai détour, un sens qui se tient. Quelque part, sous un soleil de plomb, les sons liés qui s'accordent à des principes forts. Les ruptures choisies et intelligentes, le soin dans la vision – les enchainements concis, l'exact placement. Sous un soleil de plomb, l'autoroute, mais le temps disparaît, presque immédiatement. L'inspiration provient de sources diffuses, pourtant si compactes au final. Des envies de mouvements, un besoin révélé. Masters Of The Obvious, avec Paul – d'un aspect unique, l'aspect unique relie le son, l'autoroute, Palavas l'été, des passages de personnes, des bribes me reviennent. Un pont entre les deux rives, les eaux visibles depuis ce lieu, déjà connu, ce qu'on a dit et ce qu'on a fait. L'invention simple, dans l'évidence – les sentiments portés.