mercredi 13 juin 2018

Chronique : Swans - Cop



Swans - Cop

La marche vers la nuit, une prière lourde et pesante, le son qui s'écrase en cadence. La nuit sonore, les frappes sèches et le sabbat qui hurle par les interstices qui séparent chaque moment, chaque donnée. Un bloc constant, régulier – une puissante marche, celle d'un colosse de métal rouillé. Un cri, un son, la ponctuation dans la terreur, la côte frappée sur le flanc. Tout descend dans l'usine de fer rouge et rouille, les blocs et les frappes, l'industrie laide et sombre qui déverse l'angoisse et qui creuse le sillon, profond, dans les lignes de nos cerveaux. La danse qui approche mais qui résonne dans un siècle déjà mort, déjà devenu autre, par-delà la nature et les hommes. Les poumons qui se soulèvent encore, d'une trace à l'autre, presque identiques. Regarder l'identique en face et le connaître pour comprendre la vie, un identique devenu métal.

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