COUPERIN ET GLISSEMENTS
Des
glissements sur des bois
Verts qui
sont orange par les violons
Qui sautent
légèrement
Extirpés
des lourdeurs et s'enchainent
Dans une
page ivoire
Sans faire
appel à des fatigues
Par les
clichés qui suppriment
Et dérange
l'élégance
***
LES
DIABLES
Les
diables et les lunes
La pluie
grise
Les
diables pénètrent la vie
Des lames
de glaces et de feu
Et des
larmes
Les
consistances stationnaires
Révulsent
et creusent nos rides
Anciennes
et calmes
Les
diables irriguent d'un sang chaud
Violet et
répudient les étoiles sommaires
D'un
regard ils foudroient
L'apparence
du monde
En fait le
chaos irrémédiable
Le chaos
sous la lune
Le chaos
fait de braise ardente
Les
diables hurlent dans le noir
***
HARMONIE
L'harmonie
qui tient
Dans la
non dialectique
L'accouplement
instinctif et divin
Un deux
qui
Revient
dans tout et tout
Les
résistances qui
Grippages
sans connaitre
Mais le
monde
Ou le
non-monde
Se
satisfait insatiable
Dans le
deux qui
Se
corrompt et correspond
Et se
corrompt encore
Pour les
nuits et les nuits
***
DES FILS
DENUDES
Des fils
dénudés
L'angoisse
qui tord les
Poignets
Ces brèves
incursions
Ces
éclairs sans effet…
***
LA SOUDURE
Le temps
est soudé
Pendant
que je me
Désagrège
éparse distant
Dans les
cycles sans fins qui rebondissent
Par delà
des fleurs de pavot
Cartonnées
si tristement rouge
Le secret
de la soudure
Forgé par
l'esprit chimique
Absolu
totalisant
Qui
détruit et
S'offusque
devant le chaos
A venir
les myriades
De
jonctions disgracieuses dans
Le calme
et froid vase qui restera
Toujours
compact et sourd à Tout