Walter
Marchetti – La Caccia (Da Arpocrate
Seduto Sul Loto)
La
nature, surtout les animaux, surtout les oiseaux, la musique du monde qui est
musique car le monde est son. Espacés, bruits secs, des becs et des langues
pointues, dynamique aléatoire du vivant, du criant, du chantant. Caché, dans
les herbes hautes, le long d'une rivière ou derrière un buisson, à l'affut des
sons, découvrir ce qui était toujours là. Des crissements, des sons qui percent
le silence brutalement, le primitif est l'allier du monde, il ne dialogue pas. Les
minutes passent, le système est stable, réserve toujours le meilleur, à condition
de rester caché, dans les herbes hautes. La nature sauvage n'aime pas beaucoup
les hommes, surtout ceux auxquels je pense. La nature sauvage aime le monde, et
le son est son ode à son cosmos, qui est notre cosmos - mais nous rêvons à
l'infini, ça nous arrange.
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