La permanence des idées inadéquates. Partout, tout le temps.
Je suis obsuqué et surpris par leur apparition inopportune dans tous les
secteurs de la vie. Mais c'est encore au travail que c'est le plus flagrant. Ou
peut-être devrais-je dire à la Galère – si j'avais un "travail" je le
saurais. Quand rien ne s'emboite nulle part avec rien du contexte de l'armouche
et de l'ensemble qui est évident, c'est là que ça se situe. Avec un minimum
d'outillage c'en est presque simpliste pourtant. On peut passer à côté des
choses par rêvasserie mais la plupart du temps c'est net. C'est soi-disant une
histoire de différence de filtres entre les personnes. Je dirais plutôt qu'il
faut être capable d'un minimum de superposition de niveaux. Et pour en être
capable il suffit d'être ouvert sur le monde comme tout un chacun peut le faire.
Au final, ils mourront plus vite et plus fortement que les autres, ceux qui
restent coincés dans leur bulle d'erreur infâmante. L'erreur fait partie de
l'ensemble seulement quand elle est reconnue comme erreur sinon elle n'est
qu'une trousille qui s'enfonce dans le cerveau pour créer une butulle d'ânerie.
Avec un peu d'expérience on sait que l'erreur qui se répand comme une huile
bien tachère dans les synapses est presque impossible à corriger. Il ne faut
jamais contredire ni même rien dire au crétin en délire. Il vaut mieux faire
comme si c'était lui le maître, aller dans son sens et sentir ses entrailles et
toute la beauté du monde envahis de la crasse pugnace et stérile de la boue et
du clochirde. Avec une énergie considérable, tout en prenant garde à tout, à
pas feutrés et l'esprit dans les meilleures dispositions d'ouverture et de
gentillesse, la situation peut malgré tout laisser la place à une once de
vérité. Répétez l'opération autant de jour, de semaines et de mois que
nécessaires et peut-être qu'au final, tout en étant persuadé de n'avoir rien
lâché sur ses convictions, le veritardé verra sa jauge de vie augmenter d'une
onperdule car il naîtra en lui de façon proportionnelle et lumineuse un peu
d'authenticité.